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A La Chapelle-Vendômoise, la mobilisation s’organise pour qu’Alexis puisse reprendre son travail à la boulangerie, malgré son handicap.

Il a dû changer sa voiture pour un véhicule avec une boîte automatique, il passe encore trois jours par semaine en centre de rééducation, et malgré sa béquille, on sent que la station debout reste fragile et fatigante. Mais rien de tout ça n’entame la détermination d’Alexis Rousseau à reprendre, le plus rapidement possible, son métier de boulanger-pâtissier.

« A l’hôpital à Tours après son accident de moto, il disait déjà qu’il voulait reprendre le travail, confirme sa mère, Béatrice. Et il n’a jamais varié, même quand les médecins lui disaient qu’il ne remarcherait jamais. » Debout, malgré une jambe gauche amputée, Alexis, 22 ans, leur a donné tort, au prix d’une rééducation intensive, pas encore achevée.

Dans cinq mois au plus tard – le 20 mars sera la date anniversaire de son accident –, il espère bien avoir retrouvé farine et fournil au sein de la boulangerie-pâtisserie du Dolmen à La Chapelle-Vendômoise, où il travaillait comme ouvrier depuis mars 2018. Mais réussir ce défi-là ne repose pas sur la seule volonté d’Alexis. Même conjuguée à celle de son patron, David Herbault, premier convaincu que la place du jeune homme est bien là, dans un métier qu’il aime. « Il a les compétences et surtout, une motivation qu’il est bien difficile de trouver aujourd’hui, souligne-t-il, je ne vois vraiment pas pourquoi je me passerais de lui. »

Sauf, et c’est là que le bât blesse, que le handicap d’Alexis exige des aménagements importants de son poste de travail. Les locaux sont exigus, l’équipement est « à l’ancienne », le processus de fabrication exige de nombreuses manipulations, et la manutention de charges parfois lourdes : rien qui soit adapté. Sans attendre le verdict des autorités compétentes (lire ci-dessous), David Herbault a réfléchi à un nouvel aménagement, une nouvelle machine qui automatise certaines tâches, et lancé depuis le mois d’août l’agrandissement de son laboratoire. « On fait avec les amis, la famille de David également très mobilisée, pour réduire le coût au maximum, parce que de ce côté-là, on est totalement dans le flou pour le moment. »
Une cagnotte en ligneCe qui est probable, c’est que les aides ne couvriront pas quoi qu’il arrive l’ensemble des dépenses, estimées à 180.000 €. « On fait des dossiers de demandes de subventions partout où l’on peut, on a aussi pris contact avec Marie-Amélie Le Fur, qui va peut-être pouvoir nous donner d’autres pistes, témoigne Béatrice Rousseau, et puis, on a lancé une cagnotte en ligne, pour tous ceux qui veulent nous aider. » Frapper à toutes les portes, remplir toutes les paperasses possibles, c’est parfois usant, ils l’avouent. Mais face à la volonté de fer d’Alexis, qui ne mettrait pas la main à la pâte ?

source : https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/la-chapelle-vendomoise/la-main-a-la-pate-pour-aider-le-boulanger-handicape

>> Page Facebook et cagnotte sur Leetchi : « Aidez Alexis à vivre sa passion »